On EsT PAS SorTI De L'AuBerGe
FICHE TECHNIQUE :

FILM DE 1982
Avec: Jean Lefebvre (Félix), Bernadette Lafond (Geneviève), Henri Guibet (M.Coudu, le mari jaloux), Georges Beller (François), Yves Massard (Maréchal), Corinne Lahaye (Alicia), Marco Perrin (Le coiffeur), Pierre Doris (L'homme d'affaire), Arlette Thomas (La femme du coiffeur), Katia Tchenko ( Mme Courdu), Jackie Sardou (Mme Sulpice), Ticky Holgado (le garagiste).
Scénario de Max Pécas et Maurice Cury.
Musique de Roger Candy et Jean Bouchéty.
Durée: 1 h 40.

Tout le cinéma français se lève et répond présent pour Max Pécas. Ainsi cette auberge abrite une partie de ceux qui ont fait la gloire de notre septième art et que des pays avisés nomment la "French touch". Une "French touch" ici brillamment représentée ( se reporter à la fiche technique ci dessus). A partir de ce constat toute critique s'avère vaine tant la présence de tels monstres sacrés assure déjà à ce film d'entrer dans la légende. Mais il ne sera pas dit que je recule devant la tâche et je vais tout de même tenter, dans les lignes qui suivent, une modeste chronique de ce chef d'œuvre!

Un homme désireux d'acheter une auberge se rend incognito dans celle si afin de se rendre compte du sérieux de l'établissement, mais les patrons (Jean Lefebvre et Bernadette Lafond) ont été prévenu par l'agence de son arrivée:
- Attention pas de fausses notes c'est le genre à attacher de l'importance aux moindres détails et surtout il a horreur du pince fesses, si vous voyez ce que je veux dire...
A partir de postulat assez simple Max s'éclate totalement dans un invraisemblable chassé croisé de personnages et de quiproquos en tout genre. Sacré Max!!!

On retrouve donc madame Sulpice (aide cuisinière) buvant à même la bouteille dès que Lefebvre a le dos tourné, un pauvre petit commis véritable souffre douleur de son patron ( ici Max Pécas prend ouvertement cause contre l'exploitation salariale), une bonne vraiment bonne, un Lefebvre véritable tombeur, un Henri Guibet saisissant de puissance et j'en passe... On retiendra, entre autres, des scènes d'anthologie dont un face à face Lefebvre / Beller tout droit sorti d'un Sergio Leone et l'arrivée guerrière d'Henri Guibet (hommage à "La horde sauvage")...

Plus le film avance plus le rythme devient trépidant: Jean lefebvre sort par la fenêtre, se cache sous les draps, tombe sur la bonne, masse une cheville meurtrie, Beller accumule les conquêtes jusqu'à prendre deux chambres, sa copine arrive à l'improviste avec son patron mais la femme de ce dernier et avec Beller déguisée en marquise, Henri Guibet retrouve sa femme, Pierre Doris est dépité, Jackie Sardou boit toujours à la bouteille, Bernadette Lafond use de ses charmes, l'ex à Lefebvre est avide d'homme, le commis s'émancipe, des courses poursuites s'engagent dans les couloirs jusqu' à provoquer ce juste commentaire: "Ben c'est la décadence de Rome ici!". Seul l'acheteur reste de marbre jusqu'au magnifique final que nous a mitonné max. En effet ce dernier s'avère être un voleur que la police vient arrêter justifiant par ces mots ses larcins:
- Les femmes viennent rarement avec leur mari alors c'est difficile de porter plainte sans dire où l'on a volé leurs bijoux...

Décidément l'on sera allé de rebondissements en rebondissements dans cette hallucinante histoire, jusqu'à la dernière scène où, sans que l'on ne sache trop pourquoi, Jean Lefebvre est également embarqué par la police (sans doute pour ne plus qu'il sévisse sur nos écrans diront les mauvaises langues).
Ce film s'il délaisse le monde adolescent et Saint Tropez n'en est pas le moins inintéressant et , à part, il constitue néanmoins une œuvre incontournable du maître, pour estomacs bien accrochés!!!

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