MoN CuRé CheZ LeS NuDistES

FICHE TECHNIQUE :

Film de Robert Thomas de 1982
Avec: Paul Préboist (Le curé Daniel), Henri Génès (Le curé Truffar), Henri Descrières (Monseigneur), Philippe Nicaud (Léon), Katia Tchenko (Gladys du figaro), Jean Marc Thibaut (Antoine Billar).
Scénario de Robert Thomas.
Musique de Romuald.
Durée: 90 minutes.




Attention, sous des apparences comiques, ce sont bien deux versions d'un même paradis qui s'affrontent dans ce puissant film! Le paradis des naturistes, réalisé ici et maintenant dans un inévitable parallèle avec Adam et Eve et le paradis des catholiques qui ne se réalisera que dans un hypothétique au-delà et ce au prix d'une vie plus ou moins bridée. Mais, comme va nous le prouver magistralement notre pétillant curé (Paul Préboist), leur opposition n'était finalement qu'apparente et tout ce petit monde finira par s'entendre grâce à une conception matérialiste de l'existence, grande gagnante de ce combat!!! On croit rêver tellement c'est beau!


Le début du film nous montre un village déserté par ses habitants qui sont tous à une des nombreuses messes du dimanche. Une messe qui tient du spectacle avec son savoureux curé (Paul Préboist) imitant merveilleusement les animaux de l'arche de Noé. Son "Monseigneur" entreprend d'exploiter les dons comiques que ce brave curé a reçu du ciel et lui confie une mission très particulière: "Ramener dans le droit chemin de la messe un troupeau de brebis égarée". Il s'agit tout simplement du camp naturiste du Veau d'or qui fait "tâche dans le diocèse". Et notre curé, ne se doutant de rien, part tel un Rambo évangélisateur se jeter dans l'antre des seins nus... En cours de route il perdra sa soutane puis sa valise mais parviendra à rejoindre le veau d'or, tombant néanmoins dans les pommes en découvrant la nature de ce camp...

Et c'est partit... En puceau du naturisme notre curé se verra remettre pour une journée seulement une magnifique salopette rose sur laquelle on peut lire "En rodage". Mais sera t-elle suffisante pour repousser les avances de la comtesse Olga, du coiffeur et de toutes les créatures délurées qui hantent ce camp? On tremble pour lui, d'autant que ni téléphone, télévision, politique et religion ne sont tolérés et qu'il risque à tout moment d'être éjecté par dessus le mur. Mais Paul est vaillant et il affrontera sans ciller les cocktails "Cocaïne - moutarde et poudre à fusil" du barman, la tentation omniprésente, de dangereux voleurs, le furieux propriétaire des lieux et, dans les moments difficiles, il n'hésitera pas à se confier à un baril de lessive "Saint Marc" pour reprendre des forces. Génial!!!


Je ne dévoilerai pas davantage ce film au scénario haletant et vous la laisse la joie de le découvrir tout en vous assurant qu'il vaut le détour. Car cette œuvre est une perle de notre tant envié cinéma, une perle qui, comme tout succès, donnera une suite: "Mon curé chez les thaïlandaises" qui, bien qu'excellent, ne sera pas bonifié par la présence de Paul. Deux œuvres dont on ne cesse d'espérer la réédition en coffret DVD... A découvrir sans faute!!!

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