Hé oui, le talent
de Max Pécas a bel et bien traversé les océans comme nous le prouve ce
magnifique film américain qui ne cesse de multiplier les clins d'œil et
les références au maître. Mais n'est pas Max qui veut et, pourtant pleine
de louables efforts et de quelques moments de bravoure, cette "curiosité"
s'enlise vite dans les arcanes d'un scénario trop pesant. Pourtant là
aussi, en le réduisant à sa plus simple expression, Max avait montré la
voie...
Décidément on est pas près d'égaler le maître...
Le
film s'ouvre sur un long monologue de Dylan qui renforce son ego en s'imaginant
rompre avec sa petite amie qui le supplie de rester. Mais la vérité dépasse
sa fiction, puisque c'est cette dernière qui, à peine entrée dans la pièce,
le largue.
- Entre nous c'est finit, alors accepte le bravement, lui assène t-elle.
- Maintenant que tu le dis je me demande ce que j'ai bien pu te trouver...
lui répond t-il du tac au tac.
Puis, alors qu'elle part faire son show, lui voyant les fesses qu'elle
a à l'air il ajoute: "Ca commence à me revenir..."
Ca démarre donc fort et l'on se cale bien dans son fauteuil en espérant
que la suite soit du même niveau.
En effet, ça délire pas mal dans les scènes qui suivent.
Notre héros rencontre Lila, ou plutôt c'est elle qui, courant après son
chien, le percute. S'ensuit ce superbe dialogue:
Lila : Oh, je vous ai fait mal? Je suis désolé, je vous avais pas vu.
Vous êtes blessé?
Dylan : Non ça va, je prends la pilule.
Puis vient une partie de strip poker avec 4 voisines d'un âge et d'une
corpulence respectable.
Ensuite, lui ramenant son chien, c'est un deuxième contact avec Lila :
Lila (au chien) : Et où t'étais passé vilain fugueur? T'en as pas marre
de me quitter?
Dylan : Il était sur la jetée.
Lila : Vilain chien! Gare à la fessée!
Dylan : Wou, wou, wou, mais j'étais sur la jetée moi aussi!
Ensuite l'histoire
prend toute son ampleur avec l'arrivée (de France) de l'ex à Lila qui
va essayer de la reconquérir à tous prix.
- Je t'aime Lila, tu sais...
- Oui, moi, 3 percussionnistes et la moitié des cuivres...
- Qu'est ce que tu veux que je te dise? J'ai peut être trop d'amour à
donner...
Entre
Dylan et René va s'engager une lutte pour conquérir Lila. Lutte qui tournera
autour du chien qui ne revient toujours pas. Et pour cause car il se trouve
chez Dylan qui au départ l'avait prit pour pouvoir le ramener triomphalement
à Lila mais c'est vu obligé de le garder car il a volé une bague précieuse.
Une bague qu'il croit qu'il a avalé et dont il attend la restitution.
Puis viendra dans le désordre; une séance chez un psychologue pour chien,
une scène scato, une mémorable hallucination canine, des courses dans
un supermarché pour chien, la grande scène de la soirée pour la collecte
de fond, le collant Wally, sans compter ce poignant moment où Lila, après
être allée à la salle de bain, retrouvera René nu dans son salon. Génial!!!
Ce film réserve donc
de bien belles surprises, mais comme je l'ai dit au début plus on avance
dans l'histoire plus les gags s'espacent au profit d'un chien qui prend
un peu trop d'espace. Dommage. Néanmoins cette œuvre mérite le détour
et c'est sans honte qu'elle peut s'afficher ici...
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